Les cols bleus montréalais travaillent d’arrache-pied pour ramasser les nombreuses branches d’arbres arrachées sous le poids du verglas, un travail qui s’étendra sur plusieurs jours.
«On n’a jamais vu ça en si peu de temps!» lance Camille Dozois Germain, contremaîtresse horticulture et parcs à Anjou.
Dans les rues de cet arrondissement de l’est de Montréal, des branches d’un arbre sur deux se sont affaissées et jonchent maintenant le sol.
«C’est pire dans les rues avec des arbres matures», montre l’employée de la Ville de Montréal en conduisant, pendant que des morceaux de glace tombent par moments sur le pare-brise.
Priorité: ramasser le plus gros
Sur le terrain, la priorité est de dégager les grandes artères, question que les gens puissent circuler en sécurité.
«On commence par dégager tout ce qui est suspendu et peut-être dangereux. Ce qui est à terre, on laisse ça là pour l’instant», illustre Léo Lacombe, élagueur-horticulteur depuis cinq ans.
L’équipe ne s’occupe plus des demandes qui viennent du 311, qui ont explosé jeudi matin.
«La priorité, c’est de ramasser le plus gros. Ensuite, on va pouvoir aller s’occuper des arbres sur les terrains privés et du nettoyage, le travail de finition», souligne Mme Dozois-Germain.
La contremaîtresse devra changer ses plans pour le congé de Pâques, puisque le travail risque de s’étirer pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines.
Heures supplémentaires
Normalement, le mois d’avril est tranquille pour les élagueurs-horticulteurs. À Anjou, deux sur cinq sont en vacances, si bien que tous doivent mettre la main à la pâte, peu importe leur expertise.
«On n’est pas nécessairement à nos postes habituels. On ramasse toutes les branches pour libérer le chemin public le plus rapidement possible», affirme Christophe Sanches, conducteur de camion-benne.
Jeudi matin, il a suffi de parcourir deux rues pour remplir son camion de 10 mètres cubes trois fois.
Et le travail est loin d’être terminé. «On va être là toute la fin de semaine, même si c’est férié. Hier, il y en a qui ont fini à 23h. On aime ça, l’overtime!», conclut Léo Lacombe.
Source : www.journaldemontreal.com